Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Photoeil
Photoeil
Publicité
Derniers commentaires
27 janvier 2009

Il n' y a pas de jnouns au Mgoun

carte_itineraire_randonnee_mgoun_RPour ce centième billet de photoeil, il m'a semblé opportun de mettre en ligne une petite sélection d'images d'une randonnée mémorable dans le Mgoun. C'est le deuxième sommet du haut Atlas central. Il culmine à 4068 mètres. Le massif du Mgoun offre au randonneur des paysages sauvages et variés. Les eaux de la rivière qui porte son nom ont taillé et creusé,au milieu d'impressionnantes parois vertigineuses, de profondes gorges. Nous étions un groupe constitué en grande majorité de photographes. Nous avions engagé un guide professionnel, un cuisinier et des muletiers. Nous avions choisi de faire une boucle de 10 jours de marche autour du Mgoun (afin de ne pas revenir sur nos pas). Nous avions opté dès le départ pour un parcours pieds dans l'eau. Mais il y avait quelques cols à franchir à notre menu. Point de départ: Tabbant. Point ultime du parcours en direction du sud: Bou Taghrar à 70 kilomètres de Qalaat Mgouna où a lieu début mai de chaque année le célèbre festival des roses.

m1 m19 m43
m9 m7 m15
m21 m22 m50
m13 m11 m12
m39b m41 m5
m55 m60 m61
Si vous ne craignez pas les jnouns (= djinns), cliquez sur chaque image

J'ai mis le reste des images dans l'album Trek dans le Mgoun. Cet album sera étoffé par d'autres images au fur et à mesure que seront scannées les diapositives de cette randonnée.

Par la même occasion, j'ai rendu accessibles les images d'une autre virée dans l'Atlas : album Trek dans la Tassaout. Que demande le peuplier ?



Publicité
Publicité
26 janvier 2009

Le café du thé

fruitsPour le retour, nous avions préparé un petit sac pour les fruits, un autre pour les sandwichs afin de pique niquer sur la route. Mais il soufflait un vent violent et glacial. Nous avons fini par trouver refuge au "Café du thé". Comme son nom l'indique, la carte se limite strictement au thé vert: ni café, ni soda, ni jus de fruit...Et aucune commodité : ni lumière, ni toilettes..., juste quatre murs sinistres!
En dehors du gérant monothéiste, il n'y avait pas âme qui vive! Le thé était brûlant, amer et noir comme un café!
A la réflexion, c'était un panaché!

P1100250 P1100251 P1100252

22 janvier 2009

Silence, ça pousse!

P1090842 P1100205 P1100200
P1100203 P1100201 
P1090843 P1100196 P1100197
P1100206 P1100183 P1100202
P1090832 P1090830 P1100209

Cliquez sur chaque image pour suivre la sève...

 

19 janvier 2009

Le cercle des poètes s'élargit

Pour élargir ce cercle, rien de plus simple!

Du sable, un brin d'herbe sismographe et le souffle éolien de votre imagination...

Choisissez votre fusée horaire et assumez votre libre orbite...

P1100146

P1100101 P1100100 P1100105
P1100102 P1100104 P1100103
P1100096

P1100106 P1100147 P1100107b

Cliquez sur chaque image pour en élargir le cercle


P1090691Aujourd'hui mardi 20 janvier 2009, réouverture de too banal avec un billet intitulé " Tableau de chasse ". A bientôt !

17 janvier 2009

wc-douches kit en vain

douche7A proximité des aires pour bivouac, certains aubergistes ont aménagé des espaces toilettes-douches. Probablement des kits importés de l'étranger. Avec le temps et l'avancée irrémédiable du sable, ces installations deviennent caduques. Le sable s'insinue de partout, bouche les trous d'évacuation et remplit les vasques des lavabos...
Les musulmans ont depuis longtemps trouvé la parade à ce problème puisque quand l'eau fait défaut, ils peuvent faire leurs ablutions rituelles avec du sable!

douche1               douche5              douche2         
douche6 douche3 douche4

Cliquez sur chaque image pour la voir en grand

Publicité
Publicité
15 janvier 2009

Comme un haïku ou un trois mâts

haiku1
haiku2

Aux couleurs de la nuit
vous chantez doucement.
Du noir sur le noir
voilà ma complainte.
Je trouverais de l'espoir
dans un seau de goudron.
Vous êtes les petits temples
incertains
de la certitude,
vous êtes des nids de poussière
tout juste bons
à étouffer le cri
pour quelque temps.
Je joue tout seul
sans partenaire,
ne fermez pas les yeux,
je vous parle peut-être
mais je n'en suis pas sûr.

Objets de pauvreté
vous êtes ma richesse
au cœur du désespoir.
Chaque chose a son histoire
elles parlent entre elles
pour raconter la mienne.
Vous êtes cadeaux d'abandon
cloués de parcelles de joie
en éclats brefs.
Fragiles animaux
en vos frêles bicoques,
vous jouez à des jeux idiots,
la tristesse et la douleur
n'en sont pas absentes.
Vous jouez avec moi,
et je joue avec vous,
ceux qui nous regardent
ont quelquefois
le sourire aux lèvres
alors nous avons gagné
au jeu de la vie.
Nous avons gagné un tour de plus.
De-ci de-là couci-couça
objets précaires vous parlez pour moi,
aujourd'hui j'ai envie de me taire.

L'alphabet des choses parle pour moi.
Bouche cousue
je vous parle en aveugle,
bouche cousue.
Silencieux est l'alphabet des choses,
c'est un spasme immobile
gelé par la colle.
Ce sont objets d'abandon,
bouquets de débris,
ce sont les murmures de l'errance,
travail des mains folles,
en crises.
Objets du hasard
je cherche un chemin
qui n'existe pas
dans une ville inconnue.
Des jalons pour demain
s'il veut bien exister.
Vous n'avez pas de sens
si ce n'est celui de ma tendresse.
Image d'enfance à jamais perdue.
Vous n'avez pas de sens
si ce n'est par vous
de retrouver l'étincelle
dans le regard de mon amie.
Beaux à mes yeux
comme un sourire dans un hôpital ;
fait de rien
fait de tout.
Vous êtes ma raison
vous êtes ma folie.
Vous êtes le fil sur lequel je marche
pour aller je ne sais où.
Un jour dans l'autre
attendant le miracle.
Je vous fais
je vous défais,
il n'est pas quotidien
loin s'en faut,
il est l'aumône
que la vie me fait parfois.
Je vous trouve comme
on vous a perdus,
pour chercher quelque chose
couleur d'imprévu.
Par un geste parfois
j'aide à votre rencontre.
Je scelle par un sourire
le mariage de la carpe et du lapin.

 

Louis Pons, extraits de "L'objet et le reste", réédition Fata Morgana, 2008.

12 janvier 2009

Face de lumière

En fin de journée, il est pratiquement impossible de trouver un petit pan de dune jaune exempt de toute empreinte humaine ou animale. Pour que les dunes retrouvent un tant soit peu leur fraîcheur virginale et leur superbe, il faut laisser la nuit au vent pour qu'il oblitère toute trace...
Ce matin, nous avions comme objectif d'atteindre la plus haute dune. Je prenais les devants pour bénéficier de lignes de crêtes non piétinées.

3_ombres 3_ombres2 3_ombres_3

Chemin faisant, j'ai aperçu au loin sur le flanc de la dune opposé au soleil un jeu d'ombre et de lumière qui évoque une figure humaine de profil.

face_de_lumiere face_de_lumiere4
face_de_lumiere2 face_de_lumiere3
Cliquez sur chaque image pour l'agrandir

11 janvier 2009

Tension

"Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur. C'est une façon de vivre."
Henri Cartier-Bresson


tension_de_l_arc

Cliquez sur l'arc pour mieux voir la cible...

Je voudrais parvenir au cœur
          Des choses, en toutes:
          Dans l'œuvre, les remous du cœur,
          Cherchant ma route.

  À l'essence des jours passés,
          Leur origine,
          Jusqu'à la moëlle, jusqu'au pied,
  À la racine.

          Des faits, des êtres sans arrêt
          Saisir le fil,
          Vivre, penser, sentir, aimer
          Et découvrir.

  Ô, le pourrais-je, je ferais,
          Fût-ce en fraction,
          Huit vers pour peindre les grands traits
          De la passion:

          Ses injustices, ses péchés,
          Fugues, poursuites,
          Coudes et paumes, imprévus
  À la va-vite.
 

 

Et je déduirais ses raisons
          Et sa formule,
          Je répéterais de son nom
          Les majuscules.

          En vers tracés comme un jardin
          Vibrant des veines
          Des tilleuls fleuris un à un
          En file indienne.

          J'y mettrais la senteur des roses
          Et de la menthe,
          Les prés, la fenaison, l'orage
          Au loin qui gronde.

          Tel des fermes, bois et jardins
          Et sépultures
          Le miracle enclos par Chopin
          Dans ses études.
 

 Le jeu du triomphe accompli
          Et son tourment,
          C'est la corde qui se raidit
          Quand l'arc se tend.

         

          (Poème de Boris Pasternak, 1956, traduit par Michel Aucouturier)
                   

8 janvier 2009

Pas même un grain de quartz dans le sable

P1090930P1090929Comme je vous l'avais signalé dans un billet précédent, le désert peut être exceptionnellement bien arrosé par les pluies et fleurir de toute beauté. Mais, ce n'est pas toujours le cas. Sur la durée, c'est l'eau qui fait cruellement défaut. Mais il arrive que des pluies diluviennes suivies de tempêtes emportent tout sur leurs passages. C'était le cas dans la nuit du 26 au 27 mai 2006. Plusieurs maisons et auberges furent rasées de la carte. On peut se faire une idée de l'importance des dégâts ici.
Les images qui vont suivre ont été faites fin décembre 2008. Elles montrent ce qui reste d'une auberge de charme qui était tenue par une italienne. On peut apprécier l'état des lieux avant la catastrophe ici . Il était question de restaurer ce riad courant 2007 mais la propriétaire a fini par jeter l'éponge et regagner l'Italie.

P1090931 P1090932 P1090933

Pour entrer en résonance avec les images, j'ai emprunté, avec son aimable accord, un poème de Nicolas Vasse intitulé : Symphonie n°1 Troisième mouvement : Le Chaos

A l’origine un seul instant tordait son feu sur diverses latitudes
 A l’origine l’ombre n’existait pas le noir ne portait ni son nom ni sa robe
A l’origine une pupille de lumière une fissure dans l’unité

P1090937

Alors l’on c’est-à-dire nous les hommes nous nous emballons

 

Nous sans autres désirs que d’être sans mort nous pensons

 

Au paradis à l’enfer à l’entre-deux ou même au vide au noir

 

A l’origine l’ombre n’existait pas le noir ne portait ni son nom ni sa robe

 

Mais de tant de siècles de tant de naissances et de morts de tant de nous

 

Il ne restera pas même un grain de quartz dans le sable pas même une larme dans la mer

 

A l’origine une pupille de lumière une fissure dans l’unité

 

Le soleil laissera tant de nous l’ombre couvrira nos mots d’une grande seconde

 

D’une escorte de tempêtes d’éclairs et de nuages gonflés furieux

 

Mais de tant de siècles de tant de naissances et de morts de tant de nous

 

Il ne restera pas même une langue pas même une pensée pas même un système

A l’origine un seul instant tordait son feu sur diverses latitudes
P1090941 P1090942 P1090943

Sans cesse paroles sincères peu ou prou peu importe sans cesse des mots perdus

 

Des mots sans parents des mots orphelins sans cesse ils veulent y revenir

 

A l’origine à l’instant de lumière des mots d’enfants sur un linceul déjà pendu séché

 

Sans cesse volubiles dans une toile de rues dans un chagrin de désespoir et perdus

 

Des orphelins qui pleuraient l’origine le tout la matrice des mondes le premier son

 

Dans ce silence de fou de ruines de châteaux lactés de mines à ciels ouverts

 

Dans ce silence de moribonds ils parlaient de mystères de clés d’énigmes

Des orphelins cherchaient un sens et des mots où jeter leur rêve du premier son
P1090971 P1090951 P1090958
P1090949 P1090948 P1090952

A l’origine un seul instant tordait son feu sur diverses latitudes

 

A l’origine l’ombre n’existait pas le noir ne portait ni son nom ni sa robe

A l’origine une pupille de lumière une fissure dans l’unité

P1090945                   P1090947                   P1090968

 

 

Quelques danseurs naissent différemment loin de la douleur loin de l’angoisse

 

Quelques danseurs amènent un ventre rayonnant un soleil parmi les astres

 

Quelques danseurs éclatent de rires et lancent des instants de lumière

 

Ils jouent d’instruments exotiques et passionnants ils jouent différemment

 

Et sous un arbre à l’abri les millions d’orphelins écoutent et se rappellent

 

Ecoutent et entendent le seul secret et la seule musique du premier son

 

Ils jouent d’instruments à vents et à cordes et les chevauchent comme mages mongols

 

Ils dansent aux yeux de tous et tendent des millions de mains des millions de cœurs

 

Comme autant de traits à l’éclat de rubis dans l’ombre qui avance une robe si noire
P1090946 P1090950 P1090955
P1090953 P1090957 P1090959

 

Les pierres remplissent les cascades l’eau meugle infernale se disperse en terre

 

Les pierres démunissent les montagnes les temples les coffres à jouets

 

Les pierres se dévissent s’en vont laissent passer l’air sereinement roi

 

Les oiseaux tus le silence apparaît intangible et végétal
P1090962 P1090963 P1090966
P1090964 P1090965 P1090961

 

Alors l’on c’est-à-dire nous les hommes nous nous emballons

 

Nous sans autres désirs que d’être sans mort nous pensons

 

Au paradis à l’enfer à l’entre-deux ou même au vide au noir

 

Quand nous ne serons plus quand la pluie lavera nos restes

 

Nous ne penserons plus nous serons nullipares

 

Nous sans autres désirs que d’être sans mort nous saurons

 

Qu’à l’origine il y avait un silence avant la symphonie

 

Rien de plus et nous errerons orphelins curieux abrutis

 

Nous dandinerons allègrement d’en savoir un peu plus

 

Sur cette danse au ventre rayonnant nous nous emballerons

 

Des confiseries aux couleurs de printemps et d’été

 

Des alcools d’hiver et des souvenirs d’automne

 

Sur cette danse au ventre rayonnant nous nous panserons

 

Mais de tant de siècles de tant de naissances et de morts de tant de nous

 

Il ne restera pas même un grain de quartz dans le sable pas même une larme dans la mer

 

P1090969

 

P1090970

 

Cliquez sur les images pour les voir en plus grand


 





 

6 janvier 2009

Transitions héliographiques

Littéralement ou étymologiquement, la photographie est écriture avec la lumière. Dans certaines pratiques comme celles du Light Graffiti, le dispositif adopté maintient,dans un environnement sombre, l'appareil photo fixé sur un trépied et c'est à la faveur d'un long temps de pose que l'opérateur va essayer d'enregistrer des trainées lumineuses au moyen d'une lampe torche (cliquez sur le lien supra pour plus de détails). Les possibilités de cette technique sont infiniment amusantes et variées.
Dans la série d'images qui suit, ce dispositif classique est inversé: l'appareil photo est libre de toute attache, ce qui permet d'opérer à main levée. En revanche, la source lumineuse est fixe puisqu'il s'agit tout bonnement du soleil (au moment de son coucher).
Quand j'ai réalisé cette pellicule (film négatif), je n'ai pensé à aucun moment faire du Light Graffiti puisqu'il ne s'agissait pour moi que d'un exercice sans prétention qui s'inscrit dans la série expérimentale faite de manière aléatoire au moyen de la manivelle de rebobinage (petit rappel technique et diaporama du corpus disponible ici ). Il est certain qu'avec un peu plus de dextérité et de souplesse dans le mouvement, on puisse réaliser des oeuvres intéressantes! Alors, ça vous dit d'aller taquiner le soleil ?

maniv30015maniv30016maniv30017

maniv30018maniv30026maniv30019

maniv30011maniv30012maniv30020

maniv30024maniv30026maniv30021

maniv30008maniv30009maniv30023



Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité