11 avril 2008
Le néant des paroles
Le matin est ainsi, un nom
pour le monde, ouvrir les yeux comme
quelqu'un qui parle
Le temps ou la
mort diurne peuvent
donner aux yeux ouverts le néant des paroles
Le soleil sera alors
le silence dans le regard ou la main
sur le front
qui fait baisser les paupières
comme si les doigts donnaient à la tête la vérité
immergée de ce néant
et comme si le matin venait
non telle une ombre immense vêtir la voix
du corps
mais la recouvrir de la
lumière
des paroles manquantes
Gastão Cruz, Anthologie de la poésie portugaise contemporaine, Gallimard, page 272.
Publicité
Publicité
Commentaires
M
J
D
L
C