Désert urbain
J'ai évoqué ici un travail photographique en cours d'expérimentation. Les ingrédients de base sont fort simples pour ne pas dire éculés : un vieil appareil photo argentique totalement mécanique, un caillou de 20 mm de focale, une ouverture constante à 8, une profondeur de champ réglée sur l'hyperfocale, des films négatifs couleurs, une mesure de la lumière au pifomètre et sans le recours à une cellule(en fait, je n'en ai pas besoin pour ce travail) et comme terrain de chasse : un long parcours urbain. Le seul mot d'ordre est de ne pas déclencher comme tout le monde et surtout de faire tout à l'envers! (Sachez seulement qu'il n' y a pas de surimpression, pas de manipulation post-production, pas de travail sur photoshop en dehors du redimensionnement des images).
De retour du laboratoire avec les films développés, je me suis mis à les scanner. Le résultat était pour une première tentative expérimentale très prometteur et je crois que je vais continuer à peaufiner le procédé.
Ma première surprise concerne la désertification paradoxale du paysage urbain! Bien sûr, j'ai des voitures, des silhouettes, des contours de bâtiments...etc. mais très souvent, j'ai assisté à une épuration des formes! La palette des couleurs et la touche évoquent le désert. Les quelques palmiers qui longent l'avenue qui mène au Mellah et au palais royal s'inscrivent de façon estompée à l'arrière plan augmentant ainsi l'impression d'un cliché réalisé en plein désert! C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de vous montrer cette première série ici sur Photoeil...
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